Réalisateur | Hugo Clément |
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75 % des Français jugent que le gouvernement ne s’engage pas assez en faveur des animaux. C’est le résultat d’un sondage exclusif réalisé par l’Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot et diffusé sur Vakita.*
Cette étude nous éclaire sur notre rapport avec les animaux et surtout sur le fossé, énorme, qui sépare les attentes des Français en matière de condition animale, et l'action politique pour y répondre.
Sur la chasse, par exemple, et la mise en place par la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard, d’une application mobile pour signaler les chasseurs et limiter les risques d’accident. 70% des Français juge que la mise en place est insuffisante pour garantir leur sécurité. Pour les Français habitant dans des communes rurales, donc plus exposés à ces accidents, ils sont même 71% à partager ce constat.
Selon ce sondage, 72 % des Français estiment également que l’État devrait favoriser les efforts de coexistence entre les espèces sauvages et les activités humaines en minimisant le recours à l’abattage. Cela concerne par exemple les loups ou les animaux sauvages considérés comme nuisibles (renard, fouine, belette…) Là encore, loin de l’image du "bobo parisien déconnecté", ceux qui soutiennent le plus un rapport pacifié aux animaux sauvages sont issus des communes rurales.
Sur le transport des animaux vivants, qui concerne des centaines de millions d’animaux d’élevage transportés chaque année dans notre pays et hors de ses frontières, et qui génère un stress immense pour ces animaux : 87% des personnes interrogées sont pour une réduction drastique de la durée de transport des animaux d’élevage.
80 % des Français sont également favorables à l’interdiction de l’exportation d’animaux vivants hors de l’Union Européenne, au profit de l’élevage et l’abattage sur le territoire européen (transport des carcasses). Une position qui se renforce d’année en année puisque dans une précédente étude Ifop, de janvier 2017 pour CIWF, 68 % des Français "seulement" étaient pour l’interdiction de l’export d’animaux vivants hors de l’UE.
Sur la question de l’expérimentation animale enfin, un sujet sur lequel nous venons de publier une longue enquête sur Vakita, 73% des personnes interrogées disent être favorable à son interdiction d’ici 10 ans, le temps de laisser aux laboratoires de développer des méthodes alternatives. Pour rappel, selon les derniers chiffres officiels, près de 2 millions d’animaux ont été utilisé en France à des fins d’expérimentation animale, rien qu’en 2021.
Au 1 er janvier 2024, il sera interdit de vendre chiots et chatons en animalerie. Cette avancée n’est toutefois pas suffisante pour éviter les achats irréfléchis et trafics qui participent aux records d’abandons d’environ 200 000 animaux chaque année en France. Pour lutter contre ce triste record, 80 % des Français sont favorables à l’interdiction de la vente en ligne des animaux de compagnie. Ils sont également 70 % à être favorables à l’interdiction de la vente de chiens et de chats dans les
salons et foires.
Autre problème majeur, la vente en animaleries d’espèces exotiques (serpents, tortues, lézards, araignées, oiseaux…) détenues dans des conditions inadaptées, causant des risques sanitaires et sécuritaires pour la population, représentant une menace pour les espèces locales qui subissent une compétition, à l’exemple de la cistude d’Europe fortement affaiblie pour les tortues de Floride relâchées par des particuliers et qui occupent la même niche écologique. Face à ces différents risques, 84 % des Français interrogés estiment que le gouvernement devrait strictement limiter les espèces sauvages pouvant être vendues et détenues par des particuliers.
En décembre 2022, la Fondation Brigitte Bardot a révélé une enquête inédite sur la foire chevaline de Maurs (Cantal), montrant des chevaux manipulés avec violence avant d’être transportés vers les abattoirs. Sur ces foires, les chevaux sont déchargés et placés dans de petits enclos, stressés par un environnement hostile, bruyant, puis chargés violemment dans des bétaillères pour de longs transports. Cette nouvelle étude Ifop pour la FBB révèle que 70 % des Français souhaitent
l’interdiction pure et simple des foires chevalines.
Cette inaction du gouvernement est sévèrement jugée par les Français qui sont 75 % à considérer que le gouvernement ne s’engage pas suffisamment en faveur des animaux (et même 80 % chez les 25-34 ans).
La protection animale est un sujet transversal, qui relève de la compétence de plusieurs ministères (Agriculture, Ecologie, Recherche, Intérieur…). Pour coordonner les travaux de ces différents ministères et fixer des objectifs, 82 % des Français se déclarent favorables à la création d’une délégation interministérielle dédiée à la condition animale (92 % chez les 18-24 ans).
* sondage réalisée les 2 et 3 mars 2023 auprès d’un échantillon représentatif de la population française.
75 % des Français jugent que le gouvernement ne s’engage pas assez en faveur des animaux. C’est le résultat d’un sondage exclusif réalisé par l’Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot et diffusé sur Vakita.*
Cette étude nous éclaire sur notre rapport avec les animaux et surtout sur le fossé, énorme, qui sépare les attentes des Français en matière de condition animale, et l'action politique pour y répondre.
Sur la chasse, par exemple, et la mise en place par la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard, d’une application mobile pour signaler les chasseurs et limiter les risques d’accident. 70% des Français juge que la mise en place est insuffisante pour garantir leur sécurité. Pour les Français habitant dans des communes rurales, donc plus exposés à ces accidents, ils sont même 71% à partager ce constat.
Selon ce sondage, 72 % des Français estiment également que l’État devrait favoriser les efforts de coexistence entre les espèces sauvages et les activités humaines en minimisant le recours à l’abattage. Cela concerne par exemple les loups ou les animaux sauvages considérés comme nuisibles (renard, fouine, belette…) Là encore, loin de l’image du "bobo parisien déconnecté", ceux qui soutiennent le plus un rapport pacifié aux animaux sauvages sont issus des communes rurales.
Sur le transport des animaux vivants, qui concerne des centaines de millions d’animaux d’élevage transportés chaque année dans notre pays et hors de ses frontières, et qui génère un stress immense pour ces animaux : 87% des personnes interrogées sont pour une réduction drastique de la durée de transport des animaux d’élevage.
80 % des Français sont également favorables à l’interdiction de l’exportation d’animaux vivants hors de l’Union Européenne, au profit de l’élevage et l’abattage sur le territoire européen (transport des carcasses). Une position qui se renforce d’année en année puisque dans une précédente étude Ifop, de janvier 2017 pour CIWF, 68 % des Français "seulement" étaient pour l’interdiction de l’export d’animaux vivants hors de l’UE.
Sur la question de l’expérimentation animale enfin, un sujet sur lequel nous venons de publier une longue enquête sur Vakita, 73% des personnes interrogées disent être favorable à son interdiction d’ici 10 ans, le temps de laisser aux laboratoires de développer des méthodes alternatives. Pour rappel, selon les derniers chiffres officiels, près de 2 millions d’animaux ont été utilisé en France à des fins d’expérimentation animale, rien qu’en 2021.
Au 1 er janvier 2024, il sera interdit de vendre chiots et chatons en animalerie. Cette avancée n’est toutefois pas suffisante pour éviter les achats irréfléchis et trafics qui participent aux records d’abandons d’environ 200 000 animaux chaque année en France. Pour lutter contre ce triste record, 80 % des Français sont favorables à l’interdiction de la vente en ligne des animaux de compagnie. Ils sont également 70 % à être favorables à l’interdiction de la vente de chiens et de chats dans les
salons et foires.
Autre problème majeur, la vente en animaleries d’espèces exotiques (serpents, tortues, lézards, araignées, oiseaux…) détenues dans des conditions inadaptées, causant des risques sanitaires et sécuritaires pour la population, représentant une menace pour les espèces locales qui subissent une compétition, à l’exemple de la cistude d’Europe fortement affaiblie pour les tortues de Floride relâchées par des particuliers et qui occupent la même niche écologique. Face à ces différents risques, 84 % des Français interrogés estiment que le gouvernement devrait strictement limiter les espèces sauvages pouvant être vendues et détenues par des particuliers.
En décembre 2022, la Fondation Brigitte Bardot a révélé une enquête inédite sur la foire chevaline de Maurs (Cantal), montrant des chevaux manipulés avec violence avant d’être transportés vers les abattoirs. Sur ces foires, les chevaux sont déchargés et placés dans de petits enclos, stressés par un environnement hostile, bruyant, puis chargés violemment dans des bétaillères pour de longs transports. Cette nouvelle étude Ifop pour la FBB révèle que 70 % des Français souhaitent
l’interdiction pure et simple des foires chevalines.
Cette inaction du gouvernement est sévèrement jugée par les Français qui sont 75 % à considérer que le gouvernement ne s’engage pas suffisamment en faveur des animaux (et même 80 % chez les 25-34 ans).
La protection animale est un sujet transversal, qui relève de la compétence de plusieurs ministères (Agriculture, Ecologie, Recherche, Intérieur…). Pour coordonner les travaux de ces différents ministères et fixer des objectifs, 82 % des Français se déclarent favorables à la création d’une délégation interministérielle dédiée à la condition animale (92 % chez les 18-24 ans).
* sondage réalisée les 2 et 3 mars 2023 auprès d’un échantillon représentatif de la population française.
Exclusif : les Français et la condition animale