

Qui es-tu ?
Virginia Markus, un animal instinctif sur le plan biologique, et une humaine pour le reste !
Tu fais quoi ?
Depuis 2019, je gère à temps plein le sanctuaire pour animaux créé avec mon Association Coexister. Un quotidien composé des soins aux animaux, des nettoyages des lieux, de l’alimentation, mais aussi de tout l’aspect logistique, administratif, marketing et comptable d’un tel projet. En parallèle, je rédige des livres sur la cause animale lorsque j’en ai le temps (mon troisième ouvrage, « Ce que murmurent les animaux », sera publié en janvier 2024 aux éditions Bayard), donne des conférences et réponds aux sollicitations médiatiques, accompagne des éleveurs et des éleveuses dans leur reconversion professionnelle et forme des personnes souhaitant un jour accueillir des animaux dits « de rente » entre autres. De par ma formation d’éducatrice, j’accompagne aussi des personnes dans le besoin, dans le contexte du sanctuaire.
Comment ça a commencé ? (le déclic)
Très proche des animaux depuis le berceau, j’ai toujours eu à cœur de porter leur voix. C’est en 2017 que mon engagement devient public, grâce à la médiatisation de mes premières enquêtes sur des élevages et un abattoir suisse romand, et la publication de mon premier livre « Industrie laitière, une plaie ouverte à suturer ? ». Après plusieurs années d’actions, créer l’Association Coexister a permis d’avancer vers l’étape d’après : la création du sanctuaire et la mise en œuvre de ses missions.
Ça a été dur ?
Un tel projet demande une implication sans répit et me demande de dépasser des défis en permanence. Mais je ne dirai pas que « c’est dur ». Cela fait partie de la concrétisation du changement de société auquel j’aspire.
Ça vaut le coup d’être un humain de ouf ? Ça te rend heureux ?
Je ne me décrirai pas comme « un humain de ouf » ! Mais évidemment, je suis extrêmement reconnaissante de tout ce qui a été accompli depuis le début de mon engagement en faveur des animaux. Pour rien au monde, je ne choisirai une vie autre. Certes, les temps de répit sont pour ainsi dire inexistants, et mes priorités quotidiennes sont sans doute bien différentes de la majorité des personnes de mon entourage. Mais plonger dans le regard de Maya la vache, Miana la brebis ou Gila la truie, toutes trois vivant au sanctuaire, suffit à me rappeler l’importance et le bonheur de cette mission.
Ce que tu aimes le plus dans ce que tu fais/ (le moins) ?
Les temps passés auprès des animaux, mais aussi les étincelles et les lueurs perçues dans le regard des personnes qui viennent à leur rencontre. Celles que je perçois aussi dans le regard des éleveurs et éleveuses faisant le choix d’écouter enfin leur cœur.
On peut t’aider ? Réseaux, geste du quotidien, don, mobilisation, autre…
Évidemment, en parlant de l’association dans votre entourage et dans le milieu agricole si vous en êtes proche, et en soutenant financièrement nos actions en faveur des animaux et des agriculteurs et agricultrices en reconversion !
Pour voir notre reportage avec Virginia : C'est par ici