Nouveau scandale sanitaire en Charente-Maritime

"J’ai quoi dans le corps ? Et mon fils il a quoi dans le corps ? Et ma fille elle a quoi ?"

Ça se passe en France, en Charente-Maritime, et vous allez découvrir comment tout un lotissement pourrait reposer sur une montagne de pollution industrielle. Faisant craindre à plusieurs propriétaires un risque sanitaire tel qu’ils pourraient ne plus pouvoir vivre chez eux.

Le point de départ de ce potentiel scandale sanitaire, c’est un document que notre reporter Allan Henry a pu se procurer.

Il a été rédigé par l’Agence Régionale de Santé et il révèle des teneurs en métaux lourds records dans le sol d’une habitation de la commune de Tonnay-Charente. Dans ce cocktail chimique, on retrouve du zinc 30 fois supérieurs aux valeurs guides. Le plomb, 5 fois. Le mercure, 6 fois. Le cadmium, 25 fois... Mais aussi des dépassements pour de l’arsenic ou encore du sélénium.

En enquêtant aux côtés de l’association Pays Rochfortais Alert', nous nous sommes rendus compte que cette habitation, comme une centaine d’autres, repose sur un terrain vague qui appartenait à la Compagnie royale asturienne des Mines. Une usine qui produisait des engrais chimiques et du zinc raffiné depuis la Première Guerre mondiale.

D’après les documents que nous avons pu éplucher, aucun travail de dépollution n’a été effectué depuis la vente de ce terrain vague à une société immobilière en 1981. Pourtant, les permis de construire ont été délivrés les uns après les autres.

Ce reportage c'est aussi l'histoire d'un siècle de pollution industrielle, d'une société immobilière sûrement peu scrupuleuse, de services de l'Etat a minima défaillants, et de propriétaires qui ont mis toute une vie pour se payer une maison sans savoir qu'elle repose sur des sols ultra pollués. 

Afin d'aider, Guy et Anaïs, les deux habitants qui ont reçu les analyses très alarmantes de l'Agence Régionale de Santé, nous allons entreprendre avec eux dans les prochains jours des tests capillaires afin de savoir si leur corps est contaminé par ces métaux lourds.