Résumé :
En quelques années, TikTok s'est imposé comme LE réseau social le plus populaire chez les jeunes. Mais derrière cette ascension fulgurante, de plus en plus de personnes alertent sur ses dangers potentiels pour les jeunes utilisateurs.
Récemment, en France, des parents réunis sous le collectif fondé par l’avocate Maître Boutron-Marmion "Algos Victima" ont annoncé vouloir porter plainte contre TikTok après le suicide de leur enfant. Ils accusent le géant chinois d'être en partie responsable de leur mort en promouvant, via ses algorithmes, des contenus nocifs, faisant par exemple la promotion de l'automutilation ou du suicide.
Pour Vakita, l'une des mères de ce collectif, Stéphanie Mistre, lance l'alerte et appelle les pouvoirs publics à agir pour protéger les plus jeunes. Elle dénonce une modération défaillainte qui enfermerait de jeunes utilisateurs, à la santé mentale fragile, dans une spirale dépressive pouvant conduire au pire.
Un phénomène décrit par des scientifiques spécialistes de la haine en ligne. Dans son étude "Deadly by design" (Center for Countering Digital Hate, décembre 2022), le directeur de recherche Callum Hood a analysé en combien de temps un utilisateur de TikTok, âgé de seulement 13 ans, pouvait être exposé à des contenus liés aux troubles de la santé mentale. Résultat : en moins de 2 minutes, TikTok leur proposait des contenus suicidaires.
Après la sortie de ce rapport, TikTok a annoncé la mise en place de mesures censées mieux protéger ses utilisateurs. Nous avons refait l'expérience en suivant la méthodologie de recherche de Callum Hood. En seulement 30 minutes, le réseau social nous a proposé 31 vidéos sur le thème de la dépression, de l'abandon, ou encore sur la mort.
Pour comprendre comment TikTok impacte la santé mentale des plus jeunes, nous avons interrogé Laurent Pinel, psychiatre à la Fondation Santé des Étudiants de France. Ce dernier dénonce le risque de "boucle infernale" et de "glamourisation de la souffrance et de la dépression" sur le réseau social.
*Si vous connaissez des personnes mineures qui souffrent de dépression et qui font face à des problèmes sur les réseaux sociaux, ne restez pas seul. Des associations peuvent vous aider. Contactez le 3218 ou le 3220 ou vous rapprochez de Fondation santé des étudiants de France.
Si vous souhaitez vous rapprocher du collectif de parents "Algos Victima", vous pouvez leur écrire à cette adresse mail : contact@algosvictima.com
Réaction de TikTok :
Nous avons contacté TikTok pour leur demander de réagir à notre enquête. L'entreprise nous a répondue, voici l'intégralité de leur réaction :
Concernant le système de recommandation et l'algorithme :
Concernant la prévention du suicide et de l'auto-mutilation :
La santé et le bien-être de chacun des membres de la communauté TikTok est notre priorité.
Nos Règles Communautaires indiquent très clairement les contenus et comportements qui sont et ne sont pas acceptés sur TikTok pour en faire un espace sûr pour tous. "Nous supprimons tout contenu évoquant un acte, ou tentative, de suicide, des idées suicidaires ou tout autre contenu qui pourrait inciter à commettre des actes de suicide ou d'automutilation".
Concernant la sécurité en ligne
L'équipe :
Résumé :
En quelques années, TikTok s'est imposé comme LE réseau social le plus populaire chez les jeunes. Mais derrière cette ascension fulgurante, de plus en plus de personnes alertent sur ses dangers potentiels pour les jeunes utilisateurs.
Récemment, en France, des parents réunis sous le collectif fondé par l’avocate Maître Boutron-Marmion "Algos Victima" ont annoncé vouloir porter plainte contre TikTok après le suicide de leur enfant. Ils accusent le géant chinois d'être en partie responsable de leur mort en promouvant, via ses algorithmes, des contenus nocifs, faisant par exemple la promotion de l'automutilation ou du suicide.
Pour Vakita, l'une des mères de ce collectif, Stéphanie Mistre, lance l'alerte et appelle les pouvoirs publics à agir pour protéger les plus jeunes. Elle dénonce une modération défaillainte qui enfermerait de jeunes utilisateurs, à la santé mentale fragile, dans une spirale dépressive pouvant conduire au pire.
Un phénomène décrit par des scientifiques spécialistes de la haine en ligne. Dans son étude "Deadly by design" (Center for Countering Digital Hate, décembre 2022), le directeur de recherche Callum Hood a analysé en combien de temps un utilisateur de TikTok, âgé de seulement 13 ans, pouvait être exposé à des contenus liés aux troubles de la santé mentale. Résultat : en moins de 2 minutes, TikTok leur proposait des contenus suicidaires.
Après la sortie de ce rapport, TikTok a annoncé la mise en place de mesures censées mieux protéger ses utilisateurs. Nous avons refait l'expérience en suivant la méthodologie de recherche de Callum Hood. En seulement 30 minutes, le réseau social nous a proposé 31 vidéos sur le thème de la dépression, de l'abandon, ou encore sur la mort.
Pour comprendre comment TikTok impacte la santé mentale des plus jeunes, nous avons interrogé Laurent Pinel, psychiatre à la Fondation Santé des Étudiants de France. Ce dernier dénonce le risque de "boucle infernale" et de "glamourisation de la souffrance et de la dépression" sur le réseau social.
*Si vous connaissez des personnes mineures qui souffrent de dépression et qui font face à des problèmes sur les réseaux sociaux, ne restez pas seul. Des associations peuvent vous aider. Contactez le 3218 ou le 3220 ou vous rapprochez de Fondation santé des étudiants de France.
Si vous souhaitez vous rapprocher du collectif de parents "Algos Victima", vous pouvez leur écrire à cette adresse mail : contact@algosvictima.com
Réaction de TikTok :
Nous avons contacté TikTok pour leur demander de réagir à notre enquête. L'entreprise nous a répondue, voici l'intégralité de leur réaction :
Concernant le système de recommandation et l'algorithme :
Concernant la prévention du suicide et de l'auto-mutilation :
La santé et le bien-être de chacun des membres de la communauté TikTok est notre priorité.
Nos Règles Communautaires indiquent très clairement les contenus et comportements qui sont et ne sont pas acceptés sur TikTok pour en faire un espace sûr pour tous. "Nous supprimons tout contenu évoquant un acte, ou tentative, de suicide, des idées suicidaires ou tout autre contenu qui pourrait inciter à commettre des actes de suicide ou d'automutilation".
Concernant la sécurité en ligne
L'équipe :
Spirale dépressive et contenus suicidaires : ...